Cet article, sur comment éviter les arnaques pour votre site web et votre Marketing sur Internet, m’a été fortement inspiré par un échange avec Laurent.
En voici les contours en quelques lignes :
Audrey, j’ai un ami kiné que j’aide sur son marketing en ligne. Il m’a raconté sa mésaventure avec un prestataire Internet qui lui a fait il y a quelques années son site Internet. Le deal est le suivant : un site Internet gratuit avec ensuite une mensualité de 500 Euros pendant 4 ans pour son hébergement. Tu imagines la tête que j’ai fait !
Cela me semble une mission noble et utile pour tout dirigeant d’entreprise ou travailleur indépendant. A priori, vous n’êtes pas un expert du web et vous vous posez peut-être des questions lorsqu’on vous propose un prix ou un devis.
J’ai rédigé cet article en pensant expressément à vous.
Voici donc mes conseils pour économiser de l’argent :
- Tout en faisant les bons choix,
- Et en sécurisant votre activité professionnelle, tout simplement.
Table des matières
- Ayez ces quelques chiffres principaux en tête
- 6 types d’arnaques les plus fréquentes
- 1. Les prestations réelles mais 10 fois trop chères
- 2. Les arnaques aux petites annonces
- 3. L’arnaque de la semaine de 4 heures de travail ou de l’enrichissement à rien faire
- 4. Le Phishing
- 5. Les offres d’essai qui se transforment en abonnement annuel, mine de rien
- 6. Les e-books et autres ressources payantes mais peu utiles
- 2 conseils de bon sens pour éviter les arnaques
- En résumé pour éviter les arnaques
Ayez ces quelques chiffres principaux en tête
Créer un site
Pour la création d’un site web vitrine classique, tous les prix sont théoriquement possibles.
En général, voilà les tarifs constatés :
- Entre 800 à 2.000 Euros pour un indépendant,
- De 1.500 à quelques milliers d’Euros pour une petite agence,
- Et une agence très créative avec pignon sur rue dans une grande ville, et plein de salariés plus beaux et plus branchés les uns que les autres, vous pourrez atteindre 10 voire 15.000 Euros.
Pour un site web avec une fonctionnalité e-commerce, multipliez les prix du site vitrine par 2 ou 3 en fonction de la taille de votre catalogue et des services dont vous avez besoin.
Evidemment, si vous n’avez pas de photos professionnelles de vos produits et que vous avez besoin de faire 5.000 photos, le prix va exploser…
Note : #audreytips est réalisé sous WordPress avec un thème responsive gratuit. Coût de création nul.
Héberger un site
L’hébergement d’un site web en mutualisé pour une petite entreprise (hors e-commerce), c’est de 2 à 20 Euros par mois.
Si on vous parle d’hébergement dédié, c’est-à-dire avec un serveur informatique uniquement pour votre site, cela commence à 10 ou 15 Euros et cela peut monter à 200 Euros.
Pour un site e-commerce avec de la redondance entre plusieurs serveurs, là vous pourrez compter sur plusieurs centaines voire milliers d’Euros. Mais, ce niveau de prix n’est pertinent que pour des grosses entreprises, avec des centaines de milliers de visiteurs et de transactions par an.
Note : #audreytips est hébergé chez o2switch sur un serveur mutualisé à environ 5 € HT/mois.
Maintenir un site
Pour la maintenance d’un site de TPE, vous devrez compter quelques dizaines d’Euros par mois, pas plus.
Note : nous ne consacrons aucun budget à la maintenance de ce site. Par contre, nous passons 1/4h tous les jours à regarder quelques indicateurs sur la console WordPress, Google Analytics et passons en revue notre checklist sur la Search Console.
D’autres prestations
Pour la création d’un logo
On trouve sur internet des services pour créer son logo gratuitement ou presque.
Note : le logo #audreytips a été réalisé gratuitement à partir de canva.
Si vous préférez passer par un designer professionnel, ce qui peut être une bonne idée, votre logo vous coûtera entre 300 et 1.500 Euros.
Pour la rédaction de contenus pour votre blog d’entreprise
Comptez entre quelques dizaines et 150 Euros par article de 1.000 mots, selon la qualité du rédacteur et la technicité/spécificité de l’article à rédiger.
Note : Laurent produit les articles sur #audreytips. Il passe en moyenne 3 heures par article comprenant la rédaction, la publication et la diffusion.
Pour gérer vos campagnes de publicité Google Ads ou Facebook
Des prestataires demandent environ 15 % du budget géré.
D’autres optent pour un budget fixe ou un mixte des 2.
Par exemple, dans une vie antérieure, Laurent a travaillé avec une agence qui lui demandait un minimum mensuel de 190 Euros HT plus un complément en fonction du budget investi en publicité.
Note : toutes nos campagnes ont été gérées par nous-mêmes. On vous explique comment faire dans nos articles sous la catégorie “Référencement Payant (SEA)”.
6 types d’arnaques les plus fréquentes
Pour bien éviter les arnaques, il faut être bien informé.
Voici quelques-unes des arnaques les plus fréquentes sur le web. Il faut les connaître pour sécuriser l’activité de votre entreprise.
1. Les prestations réelles mais 10 fois trop chères
C’est l’exemple du kiné de Laurent.
Le développement du site était gratuit (et basique). Ensuite, on lui impose pendant 4 ans, un hébergement mensuel d’un prix de 500 Euros par mois sans clause de sortie. Bref un coût total de 24.000 euros, soit au minimum 10 fois plus cher que la réalité du marché (cf ci-dessus).
Ce type d’arnaque est appelé vente “One shot“ comme l’explique très bien anthedesign.
2. Les arnaques aux petites annonces
En France, tout le monde connait le site Leboncoin. C’est l’un des sites les plus visités. C’est aussi une belle startup web, une vraie réussite que je profite de saluer ici. Les équipes du site font tout ce qu’elles peuvent pour lutter contre les arnaques. Malgré leurs efforts, celles-ci continuent à polluer le site comme dans la plupart des autres sites de petites annonces.
Il y a plein de sorte d’arnaques possibles, comme :
- Afficher des offres à prix très bas pour allécher le passant puis pourvoir l’arnaquer,
- Spammer les annonceurs par SMS en leur demandant de leur écrire un email (pour ensuite plus facilement les arnaquer), etc.
Voilà ce que Challenges disait en Décembre 2014 : Le bon coin: 5 arnaques à connaître avant de répondre à une annonce
3. L’arnaque de la semaine de 4 heures de travail ou de l’enrichissement à rien faire
Dans ce type d’arnaque, on a à faire à des petits malins qui souhaitent vous faire croire qu’il est possible de devenir riche sans rien faire, ou presque.
Oui, certains y arrivent, c’est indéniable. Mais c’est comme pour le loto, les gagnants sont très peu nombreux, les candidats (trop crédules) très nombreux.
Donc méfiez-vous comme de la peste des offres de méthodes / guides / systèmes qui vous vendent des solutions quasi-miraculeuses pour transformer votre entreprise en grosse multinationale, sans faire grand chose. La magie, c’est pour les contes de fées 🙂
4. Le Phishing
L’arnaque consiste à se faire passer pour quelqu’un d’autre, si possible quelqu’un que vous connaissez.
Et puis profiter de ce malentendu pour vous vendre quelque chose ou vous faire réaliser une action contre votre intérêt.
Un premier exemple classique est les emails permanents des « princes nigérians qui ont des millions de dollars à faire sortir du pays suite à un problème familial et sont prêt à vous en donner 10 %« .
Vous pouvez consultez la page Wikipédia qui recense plein de variantes de ce type email peu scrupuleux.
Mais il en existe plein d’autres. Voici l’expérience de Laurent sur ce sujet :
J’ai subi dernièrement 2 attaques de phishing. Tout d’abord, mon épouse a reçu un email qui ressemblait à s’y méprendre à un email de la gendarmerie nationale. Il fallait cliquer sur un lien pour payer une amende. Aie aie, elle a cliqué et immédiatement un virus a rendu son ordinateur inutilisable. Plus exactement, la seule page, encore visible sur l’écran, réclamait une rançon de 200 Euros pour récupérer l’usage de son ordinateur.
La seconde est un message sur Facebook d’une amie de mon réseau, avec qui je n’avais pas échangé depuis 2 ou 3 ans. En fait, quelqu’un avait dupliqué à l’identique son profil, avec la même photo de profil, la même présentation et jusqu’à mettre les mêmes nouvelles sur son Mur Facebook. Tout était fait parfaitement ou suffisamment pour s’y tromper. J’ai répondu et engagé quelques messages, jusqu’à comprendre que ce n’était pas mon amie. En effet, une amie ne m’aurait jamais demandé d’appeler un numéro surtaxé. D’autant que ce numéro est indiqué comme étant une arnaque sur Google 🙂
Autres sources sur ce type d’arnaques :
- Tentative d’escroquerie par Internet, mise en garde via le site de la Gendarmerie Nationale
- Son compte Facebook copié pour arnaquer ses amis via La Nouvelle République
5. Les offres d’essai qui se transforment en abonnement annuel, mine de rien
Il ne s’agit pas vraiment d’une arnaque. Mais faites attention tout de même.
Sur LinkedIn, qui ne peut en aucune façon être considérée comme une société arnaqueuse, vous bénéficiez d’un test de 30 jours de la fonctionnalité Premium.
Si vous oubliez de résilier cet abonnement Premium avant les 30 jours, votre carte bancaire sera débitée pour un an d’abonnement, soit plus de 400 Euros !
Comme vous avez bien consenti à mettre votre numéro de carte bancaire sur le site pour valider l’offre gratuite de 30 jours, c’est tout à fait normal et légal. Mais cela peut faire mal au portefeuille, donc faites attention…
6. Les e-books et autres ressources payantes mais peu utiles
Il y a foison aujourd’hui de webmarketeurs qui tentent de vous vendre un e-book ou un « guide » ou je ne sais quelle autre une méthode, infaillible bien sûr, pour transformer votre entreprise en cash machine.
Si vous constatez que le prix est vraiment important, disons au-delà de quelques dizaines d’Euros, méfiez-vous ! Renseignez-vous bien sur le pédigrée de l’auteur. Il est normal pour quelqu’un comme Neil Patel de demander 200 Euros pour un guide complet rédigé par ses soins. Mais cela l’est beaucoup moins pour un inconnu de 20 ans qui n’a aucune expérience ni réalisations à son actif 🙂
2 conseils de bon sens pour éviter les arnaques
En bref, vous savez maintenant que les types d’arnaques sont nombreuses. Comme pour l’algorithme de Google, il faut aussi se tenir au courant des nouveautés en matière d’arnaques. Malheureusement, il en sort en permanence de l’esprit malsain des arnaqueurs.
Et en Bonus, 2 conseils simples à suivre pour ne plus tomber de le piège des ces voleurs.
1. Comparer avec d’autres prestataires, toujours !
Dès que vous recevez un devis ou une proposition commerciale de la part d’un prestataire Internet ou informatique, ayez le réflexe de le comparer avec 2 ou 3 autres prestataires.
Voici quelques raisons simples pour vous convaincre de le faire :
- Vérifier qu’il n’y a pas mieux ailleurs, plutôt que de vous engager auprès du premier venu,
- Éviter un piège. Les êtres humains fonctionnent beaucoup à l’émotion : le commercial était très persuasif, ou avait un regard irrésistible. Vous êtes un peu tombée dans le piège ! Alors, prenez le parti d’aller vérifier ailleurs,
- Économiser beaucoup d’argent, en évitant les arnaques mais aussi en négociant mieux,
- Avoir de nouvelles idées pour développer votre entreprise. En effet, certains prestataires auront une vision différente, ou plus complète de ce qui est le plus utile pour votre entreprise,
- Ce n’est pas si chronophage que ça.
Pour cela, il suffit souvent de faire appel à Google pour tomber sur des comparatifs. Vous pouvez aussi consulter des blogs comme le mien dans lequel je propose des comparaisons d’outils de manière régulière, pour vous aider à faire votre choix.
2. Demander conseil à des gens impartiaux
Evidemment, vous pouvez profiter de l’expérience de Laurent pour avoir un avis sur un devis ou un prix, proposé par un prestataire, si vraiment vous avez un doute.
Alors, n’hésitez pas à utiliser les commentaires en bas de page, ou à nous laisser un message, nous vous répondrons ASAP. Et peut-être nous vous aiderons à repérer une arnaque à temps pour l’éviter !
Bien sûr, vous pouvez aussi consulter Google, faire une recherche et trouver plein de forums qui indiquent si telle ou telle entreprise présente un risque d’arnaque.
Par exemple, tapez dans Google : « [le nom de l’entreprise] arnaque » après avoir remplacé [le nom de l’entreprise] par le vrai nom de l’entreprise suspecte. Vous devriez voir des résultats, si vraiment il y a un problème sous-jacent.
En résumé pour éviter les arnaques
Éviter les arnaques sur le web, c’est un peu comme dans la vraie vie. Si cela vous parait trop beau pour être vrai, méfiez-vous. Lisez aussi les petits caractères en bas du devis, prenez une loupe si besoin.
Mais de grâce, évitez des situations comme celle vécue par le kiné de Laurent, c’est énormément de stress et d’ennuis (et de frais d’avocats) pour quelque chose qui aurait pu être facilement évité !
Attention aussi aux arnaques plus sournoises sur Google Ads !
Qu’avez-vous pensé de cet article ? Vous a-t-il convaincu de vous méfier des offres trop alléchantes sur le web ? En connaissez-vous d’autres ?
Tous vos conseils sont indispensables pour entretenir un site web, bine analysé comme article.
Mareci Maxime 🙂
Merci pour cet article très pertinent, utile dans l’optimisation d’un site web.
De rien Jacques
Oui, les ventes one-shot existent encore dans le domaine de la vente de site web, et d’autres produits d’ailleurs (alarmes, serveur de sauvegarde…).
Autre astuce : saisir le nom du prestataire sur ActualitesDuDroit.fr ou Doctrine.fr /
Ce sont des moteurs de recherche juridiques, qui indexent ou recensent des décisions judiciaires.
Voir aussi les vrais modalités de vente d’un site web
Merci Mathias pour ces astuces et le lien