Laurent m’a posé une question ce matin, qui mérite vraiment qu’on s’y attarde :
As-tu déjà vu ces petits mots en bas d’un email dans Gmail : « Message tronqué », « Message clipped » ou encore « Afficher l’intégralité du message » ? J’aimerais bien comprendre comment ça fonctionne… et comment l’éviter !
Oui, je les ai vus et vous aussi, probablement.
Pour être honnête, je clique rarement sur ce lien.
Par paresse, peut-être, ou parce que le message n’était pas si engageant.
Mais c’est justement là que le bât blesse :
- Vous passez du temps à créer une newsletter bien structurée,
- Gmail décide de la tronquer au-delà de 102 Ko,
- Et vos destinataires ne voient qu’une partie du message, souvent la moins stratégique.
Résultat : vous passez à côté du trafic que vous auriez pu vers votre site et votre taux d’engagement en prend un coup.
Je soupçonne d’ailleurs Laurent d’avoir rencontré ce souci chez un client, mais chut…
Le plus frustrant ? Même en respectant les meilleures pratiques d’emailing, Gmail peut décider de couper votre message.
- Une partie du contenu est tout simplement masquée,
- Le lien de désinscription peut disparaître (bonjour les ennuis…),
- Et votre code de suivi ne se déclenche pas : votre taux d’ouverture devient peu fiable.
Vous l’aurez compris, un email tronqué dans Gmail n’est pas un détail. C’est un frein à la performance de vos campagnes.
Voyons ensemble comment Gmail décide de tronquer un email… et surtout, comment éviter que cela vous arrive.
Table des matières
- Pourquoi un email tronqué peut saboter votre campagne ?
- Comment Gmail décide de tronquer votre email ?
- 14 conseils pour éviter que Gmail tronque votre email
- 1. Mes 5 conseils sur le design de votre template
- 2. Mes 5 conseils sur le contenu lui-même
- Mes 4 précautions à prendre si vous utilisez des techniques avancées
- a. Évitez les abus d’AMP for Email ou proposez un fallback léger
- b. Testez l’affichage dark mode sans dupliquer tous les styles
- c. Placez le pixel de suivi en haut de l’email
- d. Privilégiez des emails dynamiques allégés ou multi-étapes
- Tester votre email avant l’envoi : indispensable
- Votre emailing est trop lourd ? Voici comment l’optimiser
- Astuce IA – Comment utiliser ChatGPT pour éviter que Gmail tronque vos envois
- Conclusion : mieux vaut prévenir que guérir
Pourquoi un email tronqué peut saboter votre campagne ?
Un email tronqué par Gmail peut sérieusement compromettre les performances de vos campagnes. Derrière ce simple lien « Afficher l’intégralité du message », se cachent en réalité plusieurs impacts négatifs… souvent invisibles au premier regard.
a. Vos contacts ne lisent pas l’intégralité de votre message
Lorsqu’une partie du contenu est coupée, votre message perd en clarté et en efficacité. Et si cette partie contient un appel à l’action, une promotion ou un lien stratégique, c’est toute votre conversion qui s’effondre.
b. Le lien de désabonnement peut être masqué
Comme la plupart des expéditeurs, vous placez ce lien en bas de l’email. S’il est masqué, vos emails deviennent non conformes au RGPD, à la CNIL ou au CAN-SPAM. Un destinataire agacé pourrait vous signaler ou déposer une plainte.
c. Le tracking d’ouverture devient inopérant
Le pixel de suivi se trouve souvent à la toute fin du message. S’il est coupé, votre taux d’ouverture est faussé. Il devient impossible alors de mesurer l’impact réel de votre envoi.
d. Votre réputation d’expéditeur est en jeu
Un abonné qui ne trouve pas comment se désinscrire risque de marquer votre email comme indésirable. Chaque signalement détériore un peu plus votre délivrabilité. Gmail pourrait classer vos futures campagnes en spam, même chez vos abonnés fidèles.
e. Sur mobile, le problème est amplifié
Sur ordinateur, Gmail affiche parfois un lien « Afficher l’intégralité du message ». Mais sur mobile, ce n’est pas toujours le cas :
- Android : le lien est visible, mais ne garantit pas l’affichage complet du message.
- iPhone : le lien apparaît, mais certaines fonctions (répondre, archiver, supprimer) sont absentes.
- iPad : l’email est coupé… sans aucune indication.
Et pourtant, c’est sur mobile que vos abonnés lisent le plus leurs emails.
50 % des utilisateurs suppriment un email qui ne s’affiche pas correctement sur leur téléphone (source : Mapp).
Un message tronqué sur mobile, c’est donc une perte de lecture, d’engagement… et de chiffre d’affaires.
Il devient essentiel de concevoir vos emails de façon à éviter ce type de troncature, quel que soit l’appareil utilisé.
Comment Gmail décide de tronquer votre email ?
Gmail applique une règle claire : tout email dépassant 102 Ko est coupé (source Litmus).
Il ajoute alors un lien en bas du message : “Afficher l’intégralité du message”. En réalité, peu de destinataires prennent le temps de cliquer.
Sur mobile, c’est encore plus contraignant. Data Axle évoquent même une limite de 20 Ko sur mobile, pour accélérer l’affichage sur les applis légères ou les réseaux lents.
Le souci ? Vous pouvez franchir ce seuil sans même vous en apercevoir. En effet, Gmail ne mesure pas les images, mais uniquement le poids du code HTML.
Ce code inclut notamment :
- Le texte de votre email,
- Les balises HTML de structure et la mise en forme,
- Les liens avec leurs paramètres de suivi,
- Les styles CSS intégrés,
- Le pixel de suivi et certains scripts légers.
a. 102 Ko : est-ce suffisant pour créer un email performant ?
Bonne nouvelle : oui, c’est possible. La majorité des newsletters s’affichent correctement dans Gmail, même sur mobile.
Mais un template trop complexe ou mal optimisé peut rapidement faire basculer votre email au-delà de la limite. Un email responsive mal codé peut rapidement devenir trop lourd aux yeux de Gmail.
Autrement dit, plus votre code est léger, mieux c’est. Préférez toujours un design simple et épuré pour rester sous le seuil critique.
b. Que coupe vraiment Gmail dans votre email ?
Gmail masque uniquement le code HTML en excès, pas l’ensemble du message. Vos images ne sont pas prises en compte dans ce calcul puisqu’elles sont hébergées ailleurs et chargées qu’à l’ouverture.
Mais si votre appel à l’action ou votre offre est dans la zone masquée, vos performances vont chuter.
c. Le pixel de suivi et les liens stratégiques en danger
Le pixel de tracking se place souvent en fin de message. S’il est tronqué, vous perdez la mesure des ouvertures. Vous obtenez des statistiques faussées… Vous prenez de mauvaises décisions marketing.
Même chose pour la version web ou le lien de désinscription : s’ils sont en pied de mail, ils vont passer à la trappe.
Comment vérifier la taille réelle de votre email ?
Voici une méthode simple pour savoir si vous dépassez la limite :
- Envoyez-vous un email test,
- Affichez le code source du message (clic droit → « Afficher la source du message »),
- Copiez-collez ce code dans un fichier .html sur votre bureau,
- Cliquez droit → « Propriétés » pour voir la taille du fichier.
Vous pouvez aussi suivre la méthode d’Emmanuel Gérard qui recommande le service Pingdom pour analyser la taille de votre code HTML.
Une vérification rapide qui peut vous éviter de lourdes pertes de performance.
14 conseils pour éviter que Gmail tronque votre email
Gmail tronque les emails dès que le code HTML dépasse 102 Ko. Mais avec de bonnes pratiques de design et de contenu, vous restez en dessous… sans perdre en efficacité.
1. Mes 5 conseils sur le design de votre template
Un e-mail n’est pas une page web. Et un HTML trop chargé est souvent la cause principale de la troncature.
Optez pour un gabarit minimaliste. Simple, efficace… et sans code inutile comme les sauts de ligne, les onglets ou les commentaires
a. Utilisez un code HTML allégé et structuré proprement
Supprimez les balises inutiles, les styles redondants, les espaces et les commentaires. Évitez aussi les copier-coller issus de Word ou de pages web, qui génèrent beaucoup de code parasite.
b. Privilégiez des blocs modulaires et réutilisables
Les éditeurs en glisser-déposer proposent souvent des blocs personnalisés. Favorisez ceux-ci pour créer une structure propre, tout en réduisant la profondeur du code (évitez les tables imbriquées par exemple).
c. Evitez les tables imbriquées
La plupart des outils d’envoi d’emailings propose du glisser-déposer avec des briques de base. Évitez les lignes avec trop de cellules ou de colonnes : cela alourdit inutilement le HTML.
d. Limitez les styles inline, surtout pour le dark mode
La gestion du dark mode pousse souvent à dupliquer les styles inline. Si vous en abusez, le poids du HTML grimpe vite. Préférez des classes CSS réutilisables et testez sur fond clair comme foncé.
e. Supprimer les images inutiles
Certes, Gmail ne compte pas les images dans le poids de l’email…
…mais supprimer une image inutile enlève aussi le code associé : un bon moyen d’alléger l’ensemble.
2. Mes 5 conseils sur le contenu lui-même
Un email trop dense ou mal structuré alourdit votre code. Et au-delà du poids, la lisibilité et l’efficacité de votre message en pâtissent.
a. Rédigez des emails courts et ciblés
Concentrez-vous sur un seul message par email. Si vous avez plusieurs messages à faire passer, pensez à segmenter vos envois.
Mon conseil : appliquez la technique dite de la “pyramide inversée”. C’est une bonne méthode pour concevoir des emailings efficaces.
b. Ne copier-coller jamais le contenu d’un site internet ou d’un programme de traitement de texte
Cela ajoute souvent du code inutile en arrière-plan…
Rédigez directement votre mail dans l’éditeur de votre outil d’envoi d’emailing, dans le bloc note de Windows ou encore sur Google Keep.
c. Segmentez votre base pour personnaliser sans alourdir
Envoyez des messages adaptés aux profils de vos destinataires. Un contenu pertinent peut être plus court, plus impactant, et donc plus léger.
d. Supprimez les répétitions et les blocs inutiles
Faites le tri dans vos contenus. Chaque ligne doit avoir un objectif. Pour les détails, mieux vaut renvoyer vers votre site. C’est plus léger et ça augmente aussi votre taux de clics.
e. Évitez les liens trop longs ou trop nombreux
Les liens de tracking avec UTM peuvent être très verbeux. Trop en ajouter alourdit le code. Si nécessaire, utilisez des redirections courtes ou limitez les paramètres.
Mes 4 précautions à prendre si vous utilisez des techniques avancées
Au-delà des conseils de base, certaines évolutions récentes dans les outils et les usages emailing méritent votre attention. Elles peuvent alourdir vos messages… ou au contraire les rendre plus performants.
a. Évitez les abus d’AMP for Email ou proposez un fallback léger
AMP permet d’intégrer du contenu interactif directement dans un email (formulaires, carrousels…).
C’est tentant, mais attention, ce type de code vient vite alourdir votre message.
Mon conseil : prévoyez toujours un fallback, c’est-à-dire une version de repli, en HTML simple. Elle s’affiche automatiquement si le client de messagerie ne prend pas en charge l’AMP. C’est d’ailleurs le cas de beaucoup d’apps mobiles. Par exemple, pour un formulaire AMP, le fallback est un bouton qui renvoie vers le formulaire sur une page web classique.
b. Testez l’affichage dark mode sans dupliquer tous les styles
La lecture des emails en mode sombre s’est largement répandue. Mais vouloir tout gérer pousse souvent à dupliquer les styles inline… au détriment du poids final.
Mon conseil : évitez la sur-optimisation. Vérifiez votre design en dark mode, mais limitez-vous à quelques ajustements essentiels. La lisibilité doit primer sur le pixel-perfect.
c. Placez le pixel de suivi en haut de l’email
Par défaut, beaucoup d’outils d’envoi ajoutent le pixel de tracking en bas de l’email. Si le message est tronqué, ce pixel ne se charge pas. Vous perdez le suivi du taux d’ouverture.
Pour contourner ce problème, intégrez le pixel dès le début de votre email. C’est-à-dire, juste après la balise <body> ou au début de votre contenu principal. Cela garantit un tracking plus fiable.
d. Privilégiez des emails dynamiques allégés ou multi-étapes
Au lieu d’envoyer un long email bourré d’informations, pensez à segmenter votre contenu :
- Envoyez un message court avec un bouton “Voir plus” qui renvoie vers une page dédiée,
- Ou créez un tunnel email en plusieurs étapes (ex : teasing → contenu → offre).
Cette approche allège vos messages, évite le troncage… et incite vos lecteurs à interagir avec votre contenu.
Tester votre email avant l’envoi : indispensable
Ce conseil vaut de l’or. Testez toujours vos emails avant un envoi massif. Même un email bien conçu peut être tronqué à cause d’un oubli ou d’un code un peu trop verbeux.
a. Utilisez les prévisualisations de poids et de rendu
La plupart des plateformes d’emailing (Mailchimp, Brevo, Mailjet…) proposent un outil de prévisualisation HTML. Vérifiez systématiquement le poids du code source généré.
Mon conseil : restez sous les 100 Ko pour garder une marge de sécurité.
b. Vérifiez dans Gmail web et mobile
Envoyez-vous un test vers votre propre adresse Gmail et visualisez le rendu sur différents supports :
- Sur ordinateur, vérifiez l’absence du lien “Afficher l’intégralité du message” en bas de l’email ;
- Sur mobile (app Gmail ou iPhone/Android Mail), testez l’affichage complet, surtout les boutons d’action et le pied de page.
Attention : certaines apps tronquent sans prévenir ni afficher de lien. C’est souvent le cas sur iPad, Outlook mobile ou certaines apps Android.
c. Analysez le code source pour anticiper un éventuel tronquage
Besoin d’un contrôle plus fin ? Voici une méthode simple :
- Ouvrez le message « test » dans Gmail sur ordinateur,
- Cliquez sur ⋮ en haut à droite du message, puis sélectionnez“Afficher l’original”,
- Copiez-collez le code dans un fichier .html, puis vérifiez son poids.
En procédant ainsi, vous identifiez à l’avance si votre code risque de dépasser la fameuse limite des 102 Ko fixée par Gmail.
d. Testez avec des objets différents pour éviter les fausses troncatures
Gmail regroupe les emails avec un même objet dans une même conversation. Si vous envoyez plusieurs tests avec le même objet, Gmail peut tronquer artificiellement le fil, même si le message en lui-même est léger.
Mon conseil : testez avec des objets différents pour éviter les fausses troncatures. Pour cela, ajoutez un mot ou un tag dans l’objet (“[Test 1]”, “[Test final]”…). Vous pouvez aussi supprimer chaque test avant d’en envoyer un nouveau. Ce petit ajustement évite des fausses alertes. Il donne également une vision plus fiable de l’affichage réel de votre message chez vos abonnés.
Mon conseil : restez concis, léger, et centré sur l’essentiel : c’est plus rapide à produire… et plus efficace à l’arrivée. C’est d’ailleurs l’une des clés pour envoyer des mailings qui font mouche à tous les coups.
Votre emailing est trop lourd ? Voici comment l’optimiser
Malgré vos efforts, votre email dépasse toujours les 102 Ko ?
Pas de panique. Voici quelques astuces simples pour alléger votre message sans perdre en impact.
a. Supprimez les lignes vides et les caractères inutiles dans le HTML
Votre code contient souvent des retours à la ligne, des tabulations ou des espaces inutiles. Ces éléments gonflent inutilement le poids… sans améliorer l’affichage.
Utilisez un outil de minification HTML. Cela permet souvent de gagner plusieurs Ko sans effort.
b. Compressez les images et le code
Les images ne sont pas prises en compte dans la limite des 102 Ko. Par contre, chaque image embarque du code HTML pour l’affichage. Moins d’images, c’est aussi moins de code. Supprimez les visuels décoratifs ou remplacez-les par simple fond coloré.
Pour les images à conserver, compressez-les (TinyPNG ou Squoosh) et optez pour des formats légers comme WebP ou AVIF.
c. Remplacez certains blocs par des liens vers une landing page
Plutôt que d’intégrer tout votre argumentaire dans l’email, créez une page dédiée sur votre site. Vous y gagnerez en clarté et en légèreté.
Un bouton “En savoir plus” ou “Voir l’offre” est souvent plus efficace qu’un gros bloc de texte.
Et si vous ne pouvez vraiment pas alléger le contenu ?
Si vous ne pouvez pas réduire davantage, placez les éléments clés au tout début de l’email :
- Le lien “Afficher dans le navigateur” : il renvoie vers une version complète et non tronquée.
- Le pixel de suivi : indispensable pour mesurer les ouvertures.
- Le lien de désabonnement pour rester en conformité avec le RGPD, le CAN-SPAM…
Mon conseil : intégrez ces éléments directement dans votre en-tête ou juste sous l’image principale. Ainsi, même si Gmail tronque le message, l’essentiel reste visible.
Astuce IA – Comment utiliser ChatGPT pour éviter que Gmail tronque vos envois
Et si l’IA vous faisait gagner du temps tout en renforçant la fiabilité de vos campagnes ?
Voici comment utiliser ChatGPT pour analyser, alléger et tester vos emails avant envoi.
1. Analyser la structure HTML de votre email
Copiez-collez le code source HTML de votre email dans ChatGPT et demandez :
Analyse ce code HTML. Est-il trop long ou trop complexe pour être bien lu par Gmail ?
L’IA peut repérer les éléments inutiles, les tables imbriquées ou les styles trop lourds.
2. Simplifier un code trop verbeux
Votre template est trop chargé ? Demandez à ChatGPT :
Allège ce code HTML pour rester sous 102 Ko, sans modifier l’apparence visuelle.
Il peut nettoyer les balises inutiles, simplifier les styles et raccourcir les structures HTML.
3. Améliorer vos pratiques de rédaction
Proposez votre contenu brut et dites simplement :
Rédige cet email pour qu’il soit concis, engageant et non tronqué par Gmail. Garde un ton professionnel.
L’IA reformule votre message pour le rendre plus clair, plus engageant… et moins lourd techniquement.
4. Créer une checklist IA pour tester vos envois
ChatGPT peut aussi créer une checklist de vérification avant envoi :
Donne-moi une checklist de 8 points pour tester un email avant de l’envoyer, en particulier pour éviter qu’il soit tronqué dans Gmail.
Mon conseil : Mon conseil : utilisez ChatGPT comme assistant d’optimisation, sans remplacer les tests réels dans Gmail. Par contre, il vous aide à gagner du temps et à détecter les pièges avant l’envoi.
Laurent : vos emails sont-ils vraiment optimisés… ou passent-ils à côté de leur potentiel ? Et si on faisait le point ensemble lors d’une séance découverte gratuite ?
FAQ – 3 questions sur les mails tronqués dans Gmail
Que veut dire « message tronqué » dans Gmail ?
Lorsque Gmail affiche la mention « Message tronqué » ou « Afficher l’intégralité du message » en bas d’un e-mail, cela signifie que la taille du code HTML dépasse 102 Ko. Gmail coupe alors automatiquement le message et masque la suite du contenu. Le destinataire doit cliquer sur le lien pour voir l’e-mail complet… s’il le fait.
Pourquoi Gmail coupe-t-il mon message à 102 Ko ?
Gmail applique une limite stricte de 102 Ko pour le code HTML d’un email. Au-delà, il tronque le message automatiquement. Cela n’affecte pas les images externes, mais tous les éléments textuels, liens, styles ou pixels intégrés sont concernés. Cette limite vise à garantir un affichage rapide et fluide, notamment sur mobile.
Que faire si je ne peux pas réduire suffisamment la taille de mon email ?
Placez les éléments essentiels en haut de votre message : lien vers la version Web, pixel de suivi, lien de désabonnement. Et si votre contenu est trop dense, redirigez vers une landing page ou découpez votre message en plusieurs emails. Pensez aussi à tester systématiquement vos envois sur Gmail Web et mobile.
Conclusion : mieux vaut prévenir que guérir
Pour éviter que Gmail ne tronque vos emails, adoptez un réflexe simple : envoyez des messages courts, bien structurés et pertinents. Un email qui va droit au but séduit autant à vos lecteurs que les filtres de Gmail.
Voici notre feuille de route à suivre pas à pas, un plan simple, applicable de suite :
- Allégez le HTML. Supprimez les lignes vides, les commentaires, les balises inutiles et limitez les styles inline.
- Limitez la taille. Restez en dessous des 102 Ko en testant le poids du code avant chaque envoi.
- Structurez intelligemment. Utilisez des blocs simples, évitez les tables imbriquées, préférez le responsive épuré.
- Adoptez un contenu ciblé : un message par email, sans surcharge, avec des liens vers des pages externes si besoin.
- Placez les éléments clés en haut du message : lien de désabonnement, pixel de suivi, lien “afficher dans le navigateur”.
- Testez systématiquement : envoyez des tests sur Gmail Web et mobile, analysez le rendu et la troncature éventuelle.
- Préparez un fallback si vous utilisez des fonctions avancées comme AMP ou des éléments interactifs.
Ce sont de petits ajustements… qui font une grande différence.
En appliquant ces étapes, vous offrez à vos abonnés une lecture fluide, sur tous les supports. Ils vous remercieront (même s’ils ne le disent pas toujours).
Alors à vous de jouer : quelques minutes d’ajustement suffisent pour un résultat durable.
Pour aller plus loin, pensez à benchmarker les performances de vos campagnes pour progresser en continu.
Et vous, avez-vous déjà rencontré ce problème d’email tronqué dans Gmail ?
Merci
Bonjour Laurent,
merci pour cet excellent article.
Le probème devrait évoluer, Gmail aux US teste une synthèse de l’email lorsqu’il est trop long en haut du message. Les emails trop lourds seront certainement dans cette catégorie.
En France, c’est une fonctionnalité qui n’est pas encore disponible.
Il est aussi possible de faire du teasing et bien sûr de basculer une partie de l’email sur une landing page.
L’email est coupé au bon moment (teasing) et incite donc à aller sur la landing page, c’est une des solutions que je conseille à un client lorsque le cas survient.
Pour le poids du code, mail-tester est un excellent outil car il teste aussi les blacklists et il a de nombreuses autres fonctionnalités.
Diane
Merci beaucoup Diane pour ce retour détaillé et très enrichissant.
La synthèse IA en haut du message est effectivement une piste à suivre de près.
De mon côté aussi, le combo « teasing + landing page » reste l’approche la plus élégante (et souvent la plus efficace) pour contourner la coupure.
Merci également pour la mention de mail-tester, outil que je recommande aussi.