Quoi de mieux que d’essayer de comprendre le fonctionnement de l’algorithme de classement de Google pour mieux « maîtriser » le SEO de votre site Web.

C’est pourquoi j’ai rédigé cette série de 8 articles sur les 200 (et un peu plus) critères supposés que pourrait utiliser l’algorithme Google.

J’en parlais encore récemment à Laurent, il allait totalement dans mon sens :

C’est vrai que certains de ces critères sont très techniques. D’autres par contre sont plus accessibles, même par des entrepreneurs sans connaissance technique. Le référencement naturel est souvent une question de bon sens.

J’en suis convaincue.

L’objectif de Google est d’avant tout de satisfaire ses utilisateurs.

C’est-à-dire, nous qui tapons des dizaines de requêtes quotidiennement. Google cherche tout simplement à nous présenter les meilleures pages qui répondent à nos questions.

Et il y arrive plutôt bien, puisque nous allons pratiquement jamais sur la page 2 de ses résultats.

Pour cela, il analyse le contenu de chacune de pages Web d’un site, mais aussi de cet ensemble de pages et aussi les pages externes qui lui sont liées.

Et pour calculer la pertinence d’une page par rapport à une requête, il sert de critères. Google ne les publie pas pour différentes raisons.

C’est pourquoi certains experts en SEO essaient de les découvrir pour optimiser leurs pages ou celles de leurs clients. C’est le cas de Brian Dean, un américain, qui a rédigé un très intéressant article sur ce sujet sur Backlinko.com.

Evidemment, je prends toutes les précautions d’usage : ce sont des critères supposés. Néanmoins, ce sont des critères probables.

C’est le dernier article de cette série qui a démarré, il y a plus de 6 mois, par les critères supposés autour de votre nom de domaine.

Suite des critères liés aux marques (et grandes marques)

Suite des critères Google liés aux marques (et grandes marques)

Comme déjà évoqué dans mon précédent article, Google cherche à savoir si votre entreprise est une marque connue.

Si c’est le cas, vous bénéficiez d’un boost automatique dans les résultats de recherche. C’est injuste ? Peut-être, mais c’est comme ça !

En effet, Google suppose que si votre marque est connue, cela veut dire qu’il peut vous faire confiance. Pas besoin d’être aussi connu que Renault, Visa, Apple… il analyse votre notoriété en fonction de votre secteur d’activité.

Le nombre d’abonnés à votre flux RSS

Je pense que le moteur de recherche prend en compte le nombre d’abonnés à votre flux RSS.

Cela semble logique, plus vous avez d’abonnés, plus vous avez de fan qui vous lisent.

Mon conseil : mettez en place un blog sur le site de votre entreprise avec une stratégie de contenus bien structurée. N’oubliez pas d’inciter les gens à suivre votre flux RSS qui est associé à votre blog. Pour info, la fonctionnalité “flux RSS” est incluse dans WordPress.

Les “vrais” bureaux et autres locaux

Google consulte probablement aussi les données que vous lui avez fournies sur Google My Business.

Là encore, cela semble cohérent. Google part du principe qu’une marque a nécessairement des locaux et des bureaux, ou des magasins.

Mon conseil : déclarez tous vos établissements sur Google My Business et gérez avec soin leur fiche. Non seulement vous allez bénéficier d’un trafic qualifié, mais en plus, vous allez passer plus facilement comme une “marque”, aux yeux de Google.

L’entreprise paie des taxes et des impôts

Google pousserait ses investigations jusqu’à vérifier (automatiquement, il s’entend) que votre entreprise paie bien ses impôts et/ou taxes.

Ces informations sont disponibles avec les données publiques dans la plupart des pays… En France, vous les trouvez sur société.com ou infogreffe

Et comme Google dispose de ces pages dans son index, c’est une information qui lui est facile d’obtenir.

Là encore, ce critère est probable, mais cohérent avec l’objectif de donner de la confiance à un site Web.

Mon conseil : peut-être que le fait de publier ses comptes joue sur le référencement naturel de votre site Web ! Qui l’eut cru…

Les critères liés au spam sur le site

Les critères Google liés au spam sur le site

L’ensemble des critères qui suivent concernent un aspect plus pénalisant et négatif de votre site : les caractéristiques qui peuvent s’assimiler à du spam.

Bien comprendre les critères suivants permet de mieux tirer profit de l’algorithme de Google.

La pénalité associée à la mise à jour Panda

Panda est le doux nom donné à l’une des mises à jour majeures de l’algorithme Google qui a vu le jour en 2011.

Avec cette mise à jour, les sites dont le contenu n’est pas intéressant, ni utile ont été déclassés.

En effet, pour rester le moteur de recherche le plus performant, Google cherche à retirer de son index les pages de trop faible qualité.

Mon conseil : comme toujours, produisez du contenu de qualité, pertinent, utile et intéressant. C’est une stratégie gagnante pas que pour Google mais surtout pour vos prospects.

Les liens vers des sites de « mauvaises fréquentations »

Google vous pénalise si le site Web de votre entreprise a des liens sortants vers des sites de qualité médiocre, avec de crédibilité, tels que les sites :

  • Vendant des produits pharmaceutiques en ligne,
  • De casino offshore,
  • Ou d’autres activités peu licites.

Mon conseil : n’insérez que des liens externes sur votre site qui apportent de la valeur ajoutée pour vos futurs clients et pour faire plaisir à Google…

Les redirections à la sauvage

Faire des redirections d’une page vers une autre, « en douce », peut entraîner des sanctions très lourdes de la part de Google.

Cela peut non seulement aboutir à une baisse dans le classement des résultats, mais aussi à un dés-indexage complet de votre site !

Une pareille sanction n’est vraiment, vraiment pas bonne pour votre SEO, c’est le cas de le dire !

Mon conseil : ne pratiquez aucune technique qualifié de « black hat SEO » par les experts. Avec son armée d’informaticiens, plus brillants les uns que les autres, Google est probablement plus « fort » que vous. Donc ne prenez pas de risques et faites toujours les choses proprement.

Les popups et publicités gênantes

Google vise à fournir une expérience de grande qualité aux internautes qui utilisent leur site. Il part du constat que s’il propose parmi ses résultats des sites qui ne sont pas intéressants pour les internautes, ceux-ci n’utiliseront plus Google.

Le fait d’intégrer des popups ou des publicités qui gênent la navigation sur le site de votre entreprise, est donc une mauvaise idée. Cela envoie à Google le message suivant : « ce site n’est pas de bonne qualité ».

Mon conseil : pas de fenêtres popups, ni de publicités intrusives sur le site Internet de votre entreprise. A priori, si votre source de revenus est basé exclusivement sur la publicité, suivez les règles de l’art.

La sur-optimisation du site

Ce critère inclut le fait de bourrer de mots-clés une page, sa balise “Title” ou sa méta-description… Grosso modo, tout ce qui tente ouvertement de truquer le système. Cela est aussi néfaste pour vos lecteurs.

Mon conseil : rédigez votre contenu de manière naturelle, en suivant les bonnes pratiques, mais jamais en sur-optimisant.

La présence de publicités en haut de page

Pénalité SEO - La présence de publicités en haut de page

Google pénalise également les sites sur lesquels il y a des publicités en haut de page et peu de contenu dans l’ensemble de la page.

C’est l’algorithme Google « Page Layout » qui a la charge d’analyser la mise en page de votre contenu et de vous pénaliser éventuellement si vous avez ce genre de pratique.

Mon conseil : évitez la publicité sur votre site d’entreprise. Publier du contenu Web est la meilleure façon de montrer votre expertise. Et vous diffusez de la publicité, insérez-la sous la ligne de flottaison.

Les liens affiliés cachés

Si vous décidez, même si c’est souvent peu intéressant, d’inclure des liens affiliés sur votre site d’entreprise, surtout ne tentez pas de les dissimuler, d’une quelconque façon que ce soit.

Cette pratique est également pénalisée par Google. Elle aboutit, tôt ou tard, à un déclassement de votre site Web.

La présence de liens affiliés

En complément du critère précédent, sachez que Google n’aime pas les liens affiliés, d’une manière générale.

En effet, ce type de liens ne sont pas « naturels », puisqu’ils sont payés ou rémunérés. Google favorise toujours tout ce qui est authentique, utile, naturel…

Mon conseil : évitez les liens affiliés, sauf si cela fait partie de votre modèle d’affaires. Dans ce cas, prévenez vos utilisateurs de votre façon de gagner de l’argent.

La présence de contenus générés automatiquement

Vous ne saviez peut-être pas, mais il est possible de générer du contenu de manière automatique.

Par exemple, vous pouvez créer des millions de pages différentes, en « mélangeant » des données un peu différentes à chaque page.

Je pense que Cartes de France fonctionne sur ce principe. Une base de données contenant de très nombreuses informations, couplée à un algorithme intelligent qui produit des phrases automatiquement, génère des milliers de pages de manière automatique.

Mon conseil : Si c’est fait de manière intelligente et utile pour l’internaute, tant mieux (c’est le cas pour Cartes de France, exemple pris ci-dessus). Mais si c’est trop voyant et peu utile, Google va vous sanctionner.

L’optimisation du PageRank

Le PageRank est le niveau de popularité d’une page et/ou d’un site Web. Néanmoins,depuis 2016, Google ne publie plus le PageRank d’un contenu. Il est donc plus possible de le connaître aujourd’hui.

Certaines sociétés privées (Moz, Majestic SEO…) tentent de le deviner avec leurs propres indicateurs (citation flow, trust flow, Domain authority, page authority).

Quoiqu’il en soit, il existe des techniques pour booster artificiellement votre PageRank. Par exemple, rendre tous les liens sortants de votre site en « no-follow » pour éviter une déperdition de votre propre PageRank.

Mon conseil : autant être clair, le jeu n’en vaut pas la chandelle.

L’IP du serveur hébergeant votre site Web flagué comme spammeur

Si votre serveur d’hébergement est repéré comme « spammeur » par Google, votre site d’entreprise sera moins bien classé.

Mon conseil : faites attention aux sites hébergés sur des serveurs mutualisés chez des hébergeurs peu connus ou peu professionnels. Mieux vaut choisir un hébergeur qui a pignon sur rue comme o2switch, voire investir dans un serveur dédié pour être sûr d’être le seul sur le serveur. Si vous êtes flagué comme un spammeur, vous saurez donc qui est le responsable…

La présence de mots-clés trop fréquents dans les balises méta

Les balises méta sont des informations visibles ou non d’un document afin de le décrire que les moteurs de recherche utilisent pour référencer une page web. Voici quelques balises méta : le ou les auteur(s) du document, les dates de publication ou de mise à jour, la langue utilisée

Il peut être tentant d’insérer de nombreuses fois le mot-clé pour lequel vous souhaitez optimiser votre page dans tous les balises méta (méta tags).

Par exemple, prendre un nom d’auteur comme « Expert SEO », mais Google n’est pas dupe. Google la voit comme une page sur-optimisée et peut sûrement la déclasser.

Les critères de spam hors site pour tirer profit de l’algorithme Google

Les critères de spam hors site pour tirer profit de l'algorithme Google

Nous venons de parcourir des critères pénalisants, liés au spam sur votre propre site. Mais il existe aussi des critères de spam en dehors de votre propre site, sur d’autres sites.

Une augmentation soudaine et volumineuse des liens entrants

Si le site de votre entreprise gagne du jour au lendemain avec 500 nouveaux backlinks, alors qu’il n’en avait préalablement qu’une dizaine, Google considère que vous avez triché.

Mon conseil : ayez une stratégie de backlinks honnête, sérieuse et dans la durée. Bien sûr, n’achetez jamais, sous aucun prétexte, des offres de type « 500 backlinks en 24 heures, pour seulement 49 Euros ». C’est une pénalité garantie pour votre SEO, sans compter que vous allez générer aucun trafic qualifié.

C’est une pure perte d’argent et un risque pour votre SEO.

La sur-optimisation de backlink

Alors que la mise à jour de l’algorithme Google Panda cible le site Web dans son ensemble, une autre mise à jour en 2012, nommée Penguin, se concentre sur les backlinks.

En effet, le filtre Penguin cherche à pénaliser certaines pratiques externes à votre site, comme le netlinking et les backlinks qualifiés de non naturels.

Pour paraître le plus naturel possible, les textes cliquables (ancres) de vos backlinks doit être le plus varié possible.

Mon conseil : lorsque vous gagnez un backlink cherchez à insérer un texte d’ancre différent à chaque fois. En outre, régulièrement analysez votre profil de liens.

Un profil de liens (pour votre site) avec un % élevé de liens de basse qualité

Si votre profil de liens entrants (les liens qui pointent vers votre site, à partir d’autres sites) est mauvais et comporte trop de liens de basse qualité, vous serez pénalisés.

Des exemples de liens de basse qualité ? Trop de commentaires sur des forums, des blogs…

Mon conseil : prenez le temps pour analyser régulièrement votre profil de liens.

La pertinence des noms de domaine qui pointent vers votre site

Google prend en compte la pertinence des sites sur lesquels vous avez des backlinks.

Il analyse le pourcentage de liens entrants vers le site de votre entreprise, provenant de sites qui n’ont rien à voir avec votre activité.

Et s’il est trop élevé, vous risquez d’être pénalisé.

Mon conseil : travaillez avec sérieux votre stratégie de backlinks. Cherchez la pertinence et la qualité.

Une alerte de liens non naturels de la part de Google

Google envoie aux webmasters des alertes diverses concernant leurs sites Web, via la Google Search Console. Parmi elles, figurent des alertes concernant une détection de liens « non naturels » (ce qui rejoint le critère précédent).

Mon conseil : si vous recevez une telle alerte dans votre Google Search Console, agissez rapidement, votre SEO est potentiellement en danger.

De nombreux liens venant de la même adresse IP de classe C

Le fait que le site Web de votre entreprise reçoivent de nombreux liens provenant du même serveur (l’ordinateur physique qui stocke les sites Web) peut être interprété par Google comme une tentative de spamming.

Google n’a jamais dit qu’avoir un multitude de liens provenant de sites hébergés avec la même classe C (ou la même IP) était un problème.

Mais cela a peut-être un lien avec les réseau de sites style PBN … En fait, je ne sais pas quoi penser de ce critère.

Des liens avec des textes de liens « empoisonnés »

Pénalités Google : Des liens avec des textes de liens "empoisonnés"

Le texte du lien joue un rôle important dans la valeur du lien pour Google, nous l’avons déjà vu.

Imaginons que le site de votre entreprise accumule des backlinks avec des ancres mal perçues par Google. Prenons l’exemple de liens contenant des mots-clés liés aux ventes de médicaments en ligne. C’est un signe, pour Google, d’un site de mauvaise qualité ou qui a subi une attaque de hackers.

Les pénalités manuelles de Google

Google dispose aussi de salariés humains (oui oui aussi !).

Et pour améliorer l’expérience de ses utilisateurs, des équipes de Quality Raters s’affairent à surveiller qu’il n’y ait pas d’abus.

Si un abus est repéré mais qu’il n’a pas été automatiquement sanctionné par les algorithmes de Google, une pénalité manuelle peut être appliquée au site « tricheur ».

Sur ce sujet, ces Quality Raters disposent d’un guide pour distinguer ce qui est bon de mal. Je vous encourage à le lire puisqu’il est régulièrement rendu public. Voici le lien pour télécharger la version 2020.

La vente de liens

Le moteur de recherche n’aime pas les liens affiliés, et encore moins la vente de liens directe.

Mon conseil : à moins que vous n’ayez un trafic de millions de visiteurs par mois, vendre un lien vers le site d’un client rapporte peu d’argent. Par contre, ça a plus de chances d’aboutir à un déclassement significatif de votre site dans le classement de Google.

Le bac à sable de Google

Afin de ne pas se faire spammer ses résultats, Google a créé un bac à sable. C’est un « purgatoire » dans lequel sont placés les nouveaux sites. Si vous venez de mettre en ligne le site de votre entreprise, attendez donc quelques mois, pour faire vos preuves.

Mon conseil : pendant cette période, soyez particulièrement attentifs à ne pas tricher, spammer ou vous faire remarquer négativement d’une quelconque manière 🙂

La Google Dance

La Google Dance peut ébranler temporairement les classements.

Il existe même un brevet de Google pour déterminer si un site essaie ou non de jouer l’algorithme. Ce brevet est-il utilisé dans l’algorithme Google, personne ne le sait.

Mon conseil : ayez une stratégie de SEO et de backlinks propre, honnête et qualitative, pour éviter tout déclassement ou pénalité de la part de Google.

L’outil Disavow (Désavouer)

Les entreprises qui ont fait l’objet d’une pénalité de la part de Google peuvent utiliser l’outil « Désavouer un lien ».

Par exemple, si votre entreprise fait l’objet d’une attaque de spam de la part d’un site mal famé (médicaments, armes.. par exemple), vous pouvez désavouer ces liens entrants, afin qu’ils ne pénalisent plus votre SEO.

Mon conseil : surveillez de manière régulière vos backlinks, par exemple grâce à l’outil gratuit Google Search Console.

Les requêtes en reconsidération

Toujours dans la même logique que le critère précédent, il est également possible de solliciter une demande auprès des équipes de Google, afin de reconsidérer une pénalité appliquée au site de votre entreprise.

Les techniques de créations de liens temporaires

Pour finir, pour booster le SEO d’un site, des petits malins ont mis en place des systèmes de créations de liens temporaires.

Google a détecté cette manipulation (cette triche, disons-le clairement) et pénalise les sites qui adoptent ce type de techniques abusives.

Et voilà, toutes les choses ont une fin, même les meilleures ! Merci encore énormément à Brian Dean pour les contenus sur lesquels je me suis basée pour produire ces 8 articles !

Cet article vient clore ma série sur l’ensemble des critères de l’algorithme Google et comment vous pouvez en tirer profit pour développer votre entreprise. Mais le référencement sur Google, ce n’est pas qu’un algorithme, encore faut-il que vos pages soient indexables.

Que pensez-vous de la pertinence de ces critères ?