Si vous me lisez régulièrement, vous savez à quel point le référencement SEO peut être un levier important pour votre entreprise.
En effet, cela vous permet d’acquérir de nouveaux clients, créer de la valeur et augmenter vos ventes…
Gagner quelques places sur la première page de Google peut se traduire par une augmentation de votre chiffre d’affaires ou de notoriété…
Cela, sans débourser un centime du département “Marketing Digital”.
Si vous êtes déjà dans la démarche de créer du contenu qui plaît autant à Google qu’à vos lecteurs, vous le savez : chaque nouvel article s’ajoute à tout ce que vous avez créé jusqu’ici.
J’imagine que c’est une grande partie de votre stratégie actuelle.
C’est nécessaire, mais pas suffisant.
J’en parlais d’ailleurs récemment avec Julien Gueniat, auteur et fondateur de l’Organisologie.
Julien m’a présenté sa méthode d’amélioration continue appliquée au marketing de Contenu et au référencement naturel.
En 2010, arriver en première page sur Google était presque un jeu d’enfant.
Aujourd’hui ?
Vous devez avoir une stratégie SEO et fournir des efforts importants (ou payer une personne pour le faire).
Alors comment améliorer votre référencement SEO sans vous tuer à la tâche ?
Table des matières
- Créer régulièrement du contenu de qualité est chronophage
- Tout est impermanent (surtout votre positionnement)
- La méthode PDCA adaptée à la création / amélioration de contenu
- Utiliser la Roue de Deming dans l’amélioration de votre référencement
- La régularité est essentielle
- Conclusion sur l’amélioration continue vaut mieux que la perfection retardée – Mark Twain
Créer régulièrement du contenu de qualité est chronophage
Si vous pratiquez le Marketing de contenu, vous vous dites sûrement « si je cesse de créer du contenu, mes concurrents vont me détrôner sur le podium Google« .
Ce n’est pas le biologiste Leigh Van Valen qui va vous contredire.
En 1973, il a popularisé l’effet de la reine rouge qui peut se résumer ainsi : l’espèce (organisme / système / individu) la moins « adaptée » dans un environnement concurrentiel disparaît en premier.
Cela veut dirte que votre entreprise ne peut pas cesser de s’adapter.
En effet, tous vos concurrents autour de vous s’adaptent en permanence.
Et si vous ne le faites pas, votre position compétitive décline.
Bref, pour reprendre Confucius, celui qui ne progresse pas chaque jour, recule chaque jour.
Et c’est pourquoi vous vous évertuez à créer très régulièrement du contenu de qualité.
Et quel est le problème avec le contenu de qualité ?
Cela prend un temps fou de créer un contenu de qualité.
Tout est impermanent (surtout votre positionnement)
Ce qui fonctionne aujourd’hui ne fonctionnera peut-être plus demain.
Google utilise certaines règles pour classer la pertinence des sites Internet qu’il affiche dans les résultats de ses recherches.
Sans surprise, ces règles changent.
Pour faire simple, les articles que vous avez publiés il y a quelques mois ou années peuvent (et doivent) être rapidement améliorés.
Même en se focalisant que sur du contenu persistant (evergreen), sa performance varie grandement dans le temps.
Cela représente donc des opportunités de croissance importantes.
Et vous profiterez de ces améliorations en complément à la publication de nouveaux contenus.
Pour vous, ce n’est que des bénéfices :
- Vous passez moins de temps à créer du nouveau contenu,
- Et vous améliorez votre référencement en mettant à jour vos anciens articles.
Ce constat ayant été fait, voyons maintenant comment vous y prendre pour organiser la mise à jour de vos articles.
La méthode PDCA adaptée à la création / amélioration de contenu
La méthode PDCA ou « Roue de Deming » est une structure d’amélioration itérative inventée par Walter A. Shewhart et popularisée par Monsieur Deming (source Wikipédia).
Elle a contribué au succès de l’entreprise Toyota.
La méthode PDCA se base sur 4 étapes itératives (que l’on recommence une fois la dernière étape terminée).
P = Planifier
À cette étape, vous déterminez vos objectifs, votre plan d’action tour en gardant à l’esprit la citation apocryphe du Général Eisenhower : les plans sont inutiles, mais planifier est essentiel.
Il est fort à parier que le contexte dans lequel vous élaborer votre plan aura changé au moment de passer à l’action.
Mais les variantes auxquelles vous aurez pensé lors de son élaboration sont peut-être encore utilisables.
Ces variantes constituent votre plan B.
D = Développer (faire)
Pour cette deuxième phase, vous créez.
Dans le cas de la création de contenu, vous rédigez des nouveaux articles.
Si votre objectif est l’amélioration de votre contenu, comme nous le verrons plus loin, le développement sera différent. Dans ce cas, cela consiste à revoir et à améliorer un contenu existant.
C = Contrôler
Ce qui est génial sur Internet, c’est l’accessibilité du feedback.
Vous changez un titre, un design, une introduction, vous voyez les effets sur vos visiteurs.
Cette étape de contrôle est impérative si vous souhaitez savoir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas.
Il n’y a rien de pire que de faire parfaitement ce qui ne mérite pas d’être fait, disait Peter Drucker, le guru du management.
A = Agir
Pour cette dernière étape, vous tirerez des conséquences et adapterez (ou conserverez) votre pratique.
Si vous vous êtes approché de votre objectif, alors il est pertinent de continuer (faire plus de la même chose).
Si vous vous éloignez de votre objectif, il est pertinent de changer votre démarche.
Utiliser la Roue de Deming dans l’amélioration de votre référencement
L’intérêt de la roue de Deming, c’est qu’elle peut être utilisée dans différents environnements comme :
- Améliorer votre anglais,
- Perdre du poids,
- Augmenter la taille de votre audience,
- Générer plus de ventes,
- Ou des actions très précises comme améliorer le taux de conversion de votre newsletter.
Le point commun ?
La spécificité à atteindre doit être définie.
Cette spécificité, établie au moment de planifier, permet, au moment du contrôle, d’évaluer la pertinence de vos actions.
Prenons un exemple pour illustrer la méthode.
Vous souhaitez mettre à jour tous vos articles qui se trouvent en deuxième page Google.
1. Planifier
Votre objectif est de gagner en moyenne 3 places pour chacun des articles.
Ici pour gagner du temps sur l’aspect technique, vos “amis” s’appellent : Ahref, SEMrush ou encore Google analytics.
À ce stade, vous devez aussi considérer les ressources à votre disposition et vos autres projets en cours comme :
- Migrer votre espace de formation,
- Créer de nouvelles formations,
- Finir un projet pour un client…
Car c’est bien connu, vous ne faites pas juste une seule chose à la fois.
Une erreur fréquente en gestion de projet est de considérer les obstacles qui se trouvent uniquement dans le projet en ignorant les autres projets que l’on doit gérer.
Une bonne manière d’éviter les pièges fréquents de la gestion du temps est d’attribuer des ressources limitées à une tâche spécifique.
Par exemple : 2 heures par article à mettre à jour.
La plupart des gens vont définir un résultat vague (améliorer un article) sans fixer précisément le temps à disposition.
Finalement, il se retrouve sur une tâche sans fin…
Ne tombez pas dans ce piège.
2. Développer
Après avoir listé les contenus à travailler, passez à l’exécution (ou déléguez) en appliquant les bonnes pratiques pour mettre à jour un ancien article.
Et comme il ne s’agit pas d’améliorer n’importe comment, concentrez-vous sur des points bien précis comme :
- La structure,
- Le contenu,
- Et les métadonnées…
Si vous manquez d’idées, voici une liste d’améliorations efficaces et plutôt rapides à faire.
Mon conseil : sauvegardez la copie initiale des articles à modifier afin de les restaurer si les effets de l’amélioration continue ne sont pas positifs.
La structure de l’article
La structure, c’est la table des matières de votre article.
Faites en sorte que les sous-titres de votre article soient bien clairs et accrocheurs. En effet, ce sont ces sous-titres que vos lecteurs repèrent lorsqu’ils scrollent sur leur mobile.
Mon astuce : j’écris tous mes articles dans Google Docs, mais vous pouvez aussi utiliser Workflowy.
Avec ces outils, vous voyez en un coup d’œil la structure de votre article. C’est très pratique pour travailler les titres et les sous-titres.
Une fois que la colonne vertébrale de votre article a été mise à jour, passez au contenu.
Mon conseil : lorsque vous vous relisez votre plan, pensez à votre persona (ou avatar) qui tombe sur votre article lors d’une conférence call sur Zoom.
Le contenu de votre article
Concernant le contenu, mettez un accent sur l’introduction, afin de vous assurer d’informer le lecteur de ce qui l’attend et lui donner envie d’en savoir plus.
Ensuite, voici quelques points que vous devez tenter de respecter :
- Un bon texte est comme un toboggan (zéro friction),
- Quand le lecteur pense tout savoir, il va chercher un bon moment pour arrêter de lire. Donc, ne lui donnez pas cette occasion,
- Est-ce que le format du texte me donne envie ? Paragraphe de 2-3 phrases maximum,
- Remplacer les « et » par des « . » (et faire une nouvelle phrase),
- Lire votre texte à voix haute afin de trouver les phrases à reformuler,
- Chasser et remplacer les « que » (nécessite de la reformulation),
- Écrire pour un enfant de 12 ans qui ne connaît pas votre sujet (chasser les mots compliqués / jargon et les simplifier),
- Prendre le temps d’insérer quelques images pour le partage sur les réseaux sociaux…
Avant de passer aux métadonnées, vérifiez que toute la sémantique a bien été abordée, avec un service en ligne comme Yourtext.guru ou l’assistant d’écriture de SEMrush.
Au besoin, améliorer encore un peu votre texte.
Les métadonnées de votre article
Les métadonnées indiquent à Google les informations importantes à propos de votre contenu.
Assurez-vous d’avoir le bon permalien, la bonne méta description, d’insérer une image principale….
Une fois ce travail fait, publiez la version de votre article améliorée et prenant bien soin de demander une réindexation à Google.
Le temps que les mises à jour soient prises en compte dans Google, vous devez patienter quelques semaines, voire un mois.
Mon astuce : inscrivez dans votre agenda la date à laquelle vous devez contrôler le progrès ou pas. Durant cette phase, concentrez-vous à créer du nouveau contenu par exemple.
3. Contrôler
Durant cette phase, vous n’avez rien à faire.
En effet, vous ne devez qu’analyser ce que vous donne les outils d’analyse et mesure du SEO (comme Ahref ou SEMrush) pour voir (ou pas) la magie opérer.
Note : pour d’autres projets, la recherche de feed-back est une grande partie du travail.
4. Agir
Ensuite, analysez les résultats.
Vous avez progressé. La stratégie est validée, continuez…
Vous avez perdu des places. Revenez en arrière en restaurant la version originelle de l’article.
Si les effets ne sont pas au rendez-vous, lors de votre prochaine itération, testez de nouvelles pratiques.
Par exemple, écrivez des articles invités afin de créer de nouvelles relations avec certains sites.
Comment sélectionner les actions à tester ?
C’est simple : partez du principe que votre idée ne va pas fonctionner.
Pouvez-vous vous permettre un échec ?
Si c’est le cas, alors foncez, sinon évitez de tester cette idée.
Le plus important est de comprendre que rien n’est figé. Tout est dynamique.
Parfois, vous allez vous faire dépasser par vos concurrents.
Vous allez donc réfléchir à adapter vos pratiques pour améliorer encore la qualité de votre contenu.
Ce qui nous amène sur le dernier point clé : la régularité
La régularité est essentielle
Comme son nom l’indique, le point le plus important dans une démarche d’amélioration continue est la régularité.
C’est aussi une excellente manière pour se démarquer de la concurrence.
Par exemple, il est tentant, en voyant ses concurrents prendre de l’avance et gagner des places dans Google, de mettre de côté vos projets du moment et de tout donner sur le référencement.
Mais cela crée du chaos dans vos projets et vos journées.
Vous n’avancez plus avec régularité dans plusieurs aspects de votre business.
Pour éviter ce piège, fixez-vous par exemple des priorités biannuelles.
Par exemple, sur le premier semestre, créez une vidéo par semaine sur YouTube.
Et acceptez que le reste avance moins vite ou régresse.
Sur le second semestre, mettez à jour votre catalogue produit.
Évidemment, dès que vous avez un peu de temps, rédigez un article invité, améliorez un article qui se trouve en haut de la deuxième page Google.
Par contre, vous n’allez pas faire de grands bonds en avant dans votre référencement.
Comme c’est prévu, consultez moins souvent vos indicateurs et acceptez de prendre du retard sur certains points de votre site web.
Une fois votre stratégie établie, évaluez le temps restant à votre disposition pour améliorer vos contenus.
Si vous avez 2 heures par semaine, alors réservez un moment dans votre agenda (si possible toujours le même jour) pour exécuter.
Cette démarche continue rejoint votre calendrier de création / publication de contenu.
audrey : merci Julien pour cette méthode pour améliorer son contenu web. Je me permets d’ajouter que, parmi les priorités d’amélioration, travailler le maillage interne entre tous vos contenus est souvent très efficaces.
FAQ – 3 questions fréquentes sur l’amélioration continue
Qui a inventé la roue de Deming ?
La’’roue de Demin’’ a été popularisée par William Edwards Deming. Cette méthode, imaginée par Walter A. Shewhart présente les 4 phases à enchaîner successivement afin de s’inscrire assurément dans une logique d’amélioration continue. Ces quatre phases sont : Planifier, Développer, Contrôler, Agir (Plan, Do, Check, Act).
Pourquoi la démarche de l’amélioration continue est-elle bien adaptée au Marketing Digital et en particulier au SEO ?
Aujourd’hui, les équipes marketing B2B ont la possibilité de créer d’excellents contenus. Mais elles ont également tous outils pour mesurer leurs performances et en déduire des idées d’amélioration. C’est pourquoi tous les membres de votre équipe marketing doivent accepter le défi de l’amélioration continue.
Comment le PDCA s’applique au marketing ?
Les meilleurs spécialistes du marketing se concentrent à optimiser leur taux de conversion. Pour cela, ils scrutent leurs clients potentiels tout au long de l’entonnoir marketing, de la sensibilisation à l’adoption. PDCA fournit la boucle de l’amélioration continue du marketing, et vous pouvez l’appliquer à chaque étape du tunnel de vente ou pour chacun des leviers du Digital en particulier le SEO.
Conclusion sur l’amélioration continue vaut mieux que la perfection retardée – Mark Twain
L’amélioration continue de vos articles est une manière efficace de gagner du trafic sans devoir recréer du nouveau contenu.
Avec les outils d’analyse disponible, vous pouvez facilement savoir quoi ajouter / supprimer pour donner plus de pep à votre contenu.
C’est une pratique importante à considérer quand on utilise la création de contenu pour trouver des clients et apporter de la valeur.
Les 4 étapes itératives sont les suivantes :
- Planifier – Vous définissez les objectifs spécifiques à atteindre.
- Développer – Vous mettez en place les actions nécessaires.
- Contrôler – Vous vérifiez si les résultats ont été atteints.
- Agir – Vous adaptez vos actions en fonction de l’étape de contrôle.
Le plus important dans la démarche de l’amélioration continue est la régularité.
Vous pouvez aussi appliquer cette méthode pour recycler vos contenus existants ce qui est aussi un moyen efficace et rapide de gagner en visibilité.
Est-ce que vous améliorez déjà vos articles ? Si oui, quelles bonnes pratiques utilisez-vous ?